Formation - programme

 1. Personnalisation
Et si chaque vie était une œuvre d’art ?
La personnalisation est au cœur de toute démarche d’assistance véritable. C’est un processus par lequel l’identité de la personne vulnérable est reconnue, protégée et construite dans le respect de sa singularité. En personnalisant l’accompagnement, on permet à l’individu de se reconnaître dans sa vie, d’en être l’auteur, et d’exercer son libre arbitre. Loin d’un modèle standardisé ou normatif, ce chapitre aborde la personnalisation comme une manière d’enraciner chaque geste professionnel dans le tissu identitaire de la personne accompagnée.

 

2. Sociologie du handicap
Shan est-elle vraiment handicapée ?
Ce chapitre interroge la notion même de « handicap », souvent perçue comme une évidence, mais qui cache une construction sociale puissante. À travers les grilles de lecture contemporaines (modèles médicaux, sociaux, institutionnels), nous remettons en cause les logiques d’exclusion qu’implique cette étiquette. Ce module pose un regard critique sur les normes et les institutions, et propose une vision du handicap comme un produit des contraintes sociales et culturelles, plutôt que comme une caractéristique individuelle.

 

3. Neurologie cognitive
Et si notre cerveau se trompait tout le temps ?
Nos perceptions sont biaisées. Ce chapitre explore les théories de Daniel Kahneman et les systèmes de pensée à deux vitesses pour comprendre comment nos jugements – parfois inconscients – influencent l’accompagnement. En mettant en lumière nos propres erreurs cognitives, il devient possible d’adopter une posture d’écoute plus juste, moins interprétative, plus humble. La conscience des biais est une étape essentielle vers une relation véritablement centrée sur la personne.

 

4. Éthique appliquée
Existe-t-il une bonne réponse quand tout dépend de la situation ?
L’éthique appliquée est ici conçue comme une éthique de l’ajustement : un art de décider, d’agir et de réévaluer sans modèle figé. Ce module met en avant une pratique fondée sur l’écoute fine des besoins du moment, sur l’engagement réfléchi et la prise de responsabilité. À travers des cas concrets, il devient clair que l’accompagnement éthique est d’abord une disposition : un travail de présence, de discernement et de vigilance constante.

 

5. Éthique du Care
Et si la vulnérabilité était notre point commun le plus universel ?
Dans une société qui valorise l’autonomie comme norme, l’éthique du Care propose un contre-récit. Elle replace la relation, la dépendance et l’attention à l’autre au cœur de l’action humaine. À partir des travaux de Gilligan, Tronto ou Stiker, ce chapitre dévoile un paradigme centré sur la réciprocité, la continuité et la responsabilité partagée. Il s’agit ici de penser l’accompagnement non comme un service, mais comme une **relation vivante**, qui transforme celui qui donne autant que celui qui reçoit.

 

6. Assistance personnalisée
Assister, ce n’est ni soigner, ni éduquer… mais accompagner.
Ce module propose une définition claire et exigeante de l’assistance personnelle : une **relation éthique, personnalisée**, fondée sur une attention constante à la liberté et au bien-être de la personne. Loin des cadres médicaux ou éducatifs, il s’agit ici d’une posture professionnelle faite d’humilité, de bienveillance organisée et de compétences relationnelles fines. L’assistant·e est un « instrument » au service de l’autonomie de l’autre, une présence ajustée dans toutes les sphères de la vie quotidienne.

 

7. Désinstitutionnalisation
Accepteriez-vous de vivre dans une institution ?
La désinstitutionnalisation n’est pas seulement une option politique : c’est un **engagement éthique**. Ce chapitre en explore les fondements, à travers les textes de référence européens, les conventions de l’ONU, et surtout l’expérience vécue. Il s’agit d’identifier les mécanismes qui rendent l’institution inadaptée — voire toxique — et de penser des alternatives qui respectent les droits, la dignité et le projet de vie des personnes accompagnées.

 

8. Pragmatique de la communication
Que se passe-t-il vraiment quand nous échangeons ?
La communication est au cœur de toute relation d’assistance. Ce module en explore les fonctions, les points de rupture, les implicites. En analysant les interactions sous l’angle de la pragmatique (selon l’approche de Palo Alto), nous apprenons à repérer ce qui se joue derrière les mots — ou leur absence. Cette compréhension ouvre à une posture d’écoute et d’observation fine, indispensable pour identifier les besoins réels de la personne accompagnée.

 

9. Communication alternative et augmentée (CAA)
Et quand la parole ne suffit pas, comment exister en relation ?
La CAA est une réponse technique et humaine à l’absence ou à la limitation du langage oral. Elle propose des outils concrets, mais exige aussi une posture d’ouverture, d’adaptation et de patience. Ce chapitre présente les différentes méthodes de CAA, leurs conditions d’efficacité, et surtout le rôle crucial de l’assistant·e comme médiateur·rice de sens et de lien. C’est une plongée dans l’univers des langages silencieux, mais puissants.

 

10. Troubles graves du comportement (TGC)
Et si les crises étaient des messages que nous n’avons pas su lire ?
Souvent considérés comme des obstacles à gérer, les TGC sont ici abordés comme des manifestations de détresse, des tentatives de communication. Ce module propose un changement de regard radical : accepter le trouble comme symptôme d’un environnement inadapté, et non d’une personne problématique. Comprendre, apaiser, prévenir : c’est une démarche lente, exigeante, mais profondément humaine, au service de la relation et du bien-être partagé.

Fondation Shan – fondation privée – 109 Boulevard Lambermont à 1030 Bruxelles – Tél : 02-377 01 63 – Mail : info@fondationshan.be

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