La Fondation Shan n’a qu’un objectif : la liberté de Shan.
Sur papier, cela paraît simple. Pourtant, dans les faits, tous les acteurs qui gravitent autour de Shan vous le diront : c’est un objectif complexe.
Comment rendre libre une personne qui ne sait pas toujours choisir ?
Comment gérer les tensions entre les besoins et les envies de Shan ?
Et comment coordonner cette approche à l’échelle d’une équipe entière d’assistants ? 🤔
Assister, ce n’est ni éduquer, ni soigner.
L’assistance personnelle n’a aucun objectif thérapeutique ou éducatif.
Elle ne vise ni la guérison ni l’apprentissage, mais le bien-être et la liberté de Shan.
Alors, comment fait-on ?
C’est dans l’éthique du Care que nous trouvons la réponse à nos questions. 🌱
L’éthique du Care : une philosophie du lien 🤝
L’éthique du Care est une éthique du soin définie comme « tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde, afin que nous puissions y vivre aussi bien que possible » (Joan Tronto).
C’est à la fois une disposition morale et une pratique concrète, que nous faisons vivre chaque jour au travers l’assistance personnelle de Shan.
Comment ça marche ? 🔍
Pas besoin d’être docteur en philosophie pour assister Shan !
L’éthique du Care est une pratique profondément simple, structurée autour de quatre phases.
Elles sont intimement liées : à chaque geste, chaque besoin, chaque silence, elles orientent l’action vers ce qui fait sens pour Shan.
Avec le Care, Shan est rencontrée dans ses besoins, ses envies — et c’est ainsi que le Care rend Shan libre. 💛
Phase 1 : Caring about
Constater l’existence d’un besoin. 👀
C’est la pratique de l’attention, avec un grand A.
Remarquer que Shan a soif, même sans qu’elle le dise : simplement parce qu’on y prête attention.
Si un·e assistant·e n’est pas attentif·ve, ce n’est plus de l’assistance.
Phase 2 : Taking care of
Assumer une responsabilité face au besoin constaté. 🎯
C’est la pratique de la responsabilité.
Le Care nous invite à nous demander : suis-je concerné(e) ?
Être concerné par la soif de Shan, c’est reconnaître que c’est bien à moi d’y répondre.
Phase 3 : Care giving
Rencontrer directement l’autre à travers son besoin. 🤲
C’est la pratique de la compétence.
Servir à boire à Shan, pas n’importe comment, mais en pensant à la paille dans la grenadine 🍹.
C’est le “faire”, l’acte concret du prendre soin.
C’est souvent la seule phase visible, alors que les deux précédentes en sont la base invisible.
Phase 4 : Care receiving
Reconnaître la manière dont le soin est reçu. 🪞
C’est la pratique de l’évaluation.
Vérifier que Shan est satisfaite de sa grenadine, qu’elle n’a plus soif, qu’elle se sent bien.
Car le soin n’existe que s’il est accueilli.
Une éthique au cœur du quotidien
Imaginez cette approche — ces quatre phases — mobilisées à chaque geste, à chaque besoin, à chaque demande (et même à chaque non-demande) de Shan.
C’est un travail de chaque instant, exigeant, mais profondément humain.
Et c’est ce qui permet de remettre Shan au centre de sa vie. 💛
Conclusion
C’est pour sa capacité à personnaliser la relation que la Fondation Shan a choisi de mettre l’éthique du Care au cœur de son approche.
Nous partons toujours de Shan, de ce qu’elle vit, de ce qu’elle exprime ou non.
Et c’est exactement ce que propose le Care :
Prendre soin, c’est être avec. Pas à la place. 🤍
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Lundi 24 novembre 2025
Fondation Shan – fondation privée – 109 Boulevard Lambermont à 1030 Bruxelles – Tél : 02-377 01 63 – Mail : info@fondationshan.be
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